Interpellée en décembre par France 2, j’accepte d’être interviewée au sujet du Burn out maternel.

Screenshot-2018-2-11 C'est au programme Le burn out de la ménagère (1)

Le poids des mots

Quelle n’est pas ma surprise quand je regarde l’émission et y lit l’intitulé :

« le burn out de la ménagère« 

 

 

Alors qu’il est question d’aborder l’état d’épuisement ressenti, selon le journaliste, par 23 % des femmes, celles-ci sont nommées maladroitement « ménagères ».  En effet, si c’est avec bienveillance que ce reportage souhaite aborder ce mal-être, paradoxalement, le choix de ce terme désuet voire dénigrant donne à penser le poids des représentations enfermantes qui pèsent encore tant sur les hommes que sur les femmes dans notre société.

Oui, les femmes et les hommes sont différents, …

Les hommes et les femmes sont différents physiquement. Dans l’ouvrage, Un thérapeute hors du commun, Haley relate que Milton H. Erickson explique les incidences de la première relation sexuelle chez l’homme et la femme. Alors que l’homme ne rencontrera pas de différence significative physiquement après sa première relation sexuelle avec une femme, la femme verra une transformation s’opérer dans son corps. Ses hanches s’épaississent, ses seins gonflent, etc… Bref, le corps de la femme se prépare à une éventuelle grossesse.

De fait, les hommes et les femmes vont vivre et ressentir différemment les choses. Pour autant, ils peuvent dépasser cette différence en construisant leur parentalité.

… mais les représentations sociétales enferment les apprentissages des hommes et des femmes

représentation stéréotypée homme femme

Il n’est pas nécessaire d’avoir un chromosome X ou Y pour faire une liste de course !

Or, il est souvent véhiculer la croyance qu’un homme ne puisse pas apprendre à réaliser certaines tâches ou bien que certaines tâches sont plutôt dévolues aux femmes ! Et inversement ! Il n’y a qu’à regarder les catalogues de jouets !

 

 

 

 

 

 

Emma décrit très bien dans sa bande dessinée « Un autre regard », la charge mentale que les tâches ménagères représentent psychiquement pour les fallait-demander_013femmes. fallait-demander

 

Au quotidien, je rencontre, régulièrement dans mon travail, différents cas de figure. Parfois, c’est la femme qui « porte » le quotidien, parfois c’est l’homme et parfois c’est équitable !

Lorsqu’on devient autonome à l’âge adulte, il y a des contraintes inhérentes à nos besoins au quotidien. Si l’on devient parent, nous prenons en charge les besoins de nos enfants, ce qui constitue des contraintes additionnelles. Si à cela s’ajoutent une activité professionnelle, des engagements bénévoles ou associatifs par exemple, cela peut vite devenir pesant si on n’équilibre pas les choses !

Transmettre des repères aux enfants

Et si on transmettait à nos enfants ce dont ils ont besoin pour être autonomes au quotidien à l’âge adulte !? Qu’ils soient garçons ou filles ? Ils apprendraient à prendre soin de leurs besoins primaires et secondaires, à construire leur avenir, à se reposer et à profiter de la vie.

Cela le permettrait peut-être après, lorsqu’ils construiront leur vie de famille, de choisir leurs contraintes et d’alléger leur charge au quotidien. Je m’explique. S’ils savent prendre soin d’eux individuellement, à deux ils peuvent se partager certaines tâches, voire choisir celles qu’ils préfèrent !

pinceaux mélangés