Psychologue à Rennes, j’ai une approche humaniste, soucieuse de créer dans la rencontre, un lien qui va favoriser les mouvements thérapeutiques des patients que je rencontre.

Comme beaucoup, j’ai d’abord été sidérée par l’annonce du confinement, traversée par ces ressentis d’insécurité, d’inconnu, sans perspectives possibles professionnellement.

Puis, rapidement, rebondissant sur les invitations positives de mon entourage à construire différemment les choses, j’ai découvert la téléconsultation (téléphone ou visio).

Il faut dire que j’avais la croyance que la téléconsultation serait un frein à la construction d’un lien et d’un espace de soin. Il en fut tout autrement. Non seulement, cela n’a rien enlevé à la rencontre thérapeutique mais cela a ouvert encore plus le champ des possibles.

Plusieurs personnes ont verbalisé leurs ressentis positifs de sécurité lors des téléconsultations, ils se sentaient pleinement disponibles dans un espace qu’ils avaient installé chez eux. Même après le confinement, certains ont continué la téléconsultation comme un espace plus écologique et plus économique (moins de stress et moins de transport, etc…) et plus respectueux de leur réalité (post-partum, problématique de santé, éloignement géographique, etc…).

De plus, j’ai pu observer que la téléconsultation a favorisé une mise au travail autonome dans la démarche de soin. Les personnes qui ont utilisé la téléconsultation semblent avoir pris rapidement conscience de leurs ressources internes durant les rendez-vous et de leur capacité à les réutiliser de façon autonome.

Enfin, l’hypnose s’est révélée opérante avec la téléconsultation notamment avec la co-construction de supports sonores. En séance, j’ai ainsi pu enregistrer les exercices effectués et ajouter des sons suggérés par l’inconscient du patient.

Contre toute attente, c’est donc un espace que je vais garder pour créer encore plus de confort et de sécurité dans la thérapie des personnes que je rencontre et qui m’a permis d’aller encore plus utiliser les sons en thérapie.