Après avoir entendu Nicole Ruysschaert (psychiatre belge) lors d’une conférence sur la prévention du Burn-Out, j’ai envie d’évoquer un pan de l’hypnose qu’est celui de l’hypnose de récupération !

Nicole Ruysschaert donne une définition du burn-out qui est « le produit d’efforts disproportionnés en temps, en émotions et en engagement et d’une faible satisfaction résultant de ces efforts de condition du stress en milieu de travail ».

Au travail, il arrive que l’on soit confronté à des demandes exigeantes voire paradoxales, où l’on peut nous demander de faire plus et mieux avec moins.

Si l’on est engagé et consciencieux, nous allons alors nous lancer dans une mission impossible !

Un manager demande à un employé de faire seul le travail de 3 personnes. C'est impossible. Il traite l'employé en burn-out d'incompétent !

Il arrive aussi que notre métier provoque des efforts importants sur une période donnée (exemple : chantier avec deadline, longues gardes des soignants, etc…). Ou qu’un poste ne soit pas respectueux de notre rythme biologique (travail de nuit, 3/8), etc. On s’adapte, on s’adapte, on se suradapte … comme un élastique qui se tend, se détend … Parfois l’élastique casse ou se rigidifie et on nous renvoie alors notre fatigabilité ou notre manque d’organisation !

Illustration des injonctions absurdes au travail qui mènent au burn-out

Cela me fait penser à ce jeu pour tout petits. C’est avec une évidence que l’on met le rond dans le rond… et le carré dans le carré.

Si l’on tente de mettre le rond dans le carré, on risque de casser la pièce ou la boîte . Souvent, on se met en quatre pour tout faire rentrer. Et si on n’y arrive pas, on se sent alors incompétent !

Quand on est confronté à des demandes paradoxales, des exigences et un risque d’épuisement, il est plus qu’utile de faire face. On peut défendre collectivement des valeurs, une façon d’appréhender le travail, profiter de la force du groupe et c’est une autre histoire.

Ce n’est pas toujours possible de bénéficier de la force d’un collectif. Comme ce n’est pas toujours possible dans l’immédiat de changer de travail pour aller vers un meilleur contexte. D’autant plus qu’il est parfois nécessaire de maintenir un emploi pour des questions de survie basique (payer les factures, s’acheter de quoi manger, subvenir aux besoins de sa famille, etc…)

C’est un peu comme si nous étions un bateau qui prenait une route habituelle avec des vents difficiles. Se recentrer sur soi et se renforcer permet alors de faire des rénovations pour consolider le bâtiment et rester solide pendant la tempête !

L’autohypnose est un outil précieux pour consolider ses ressources internes, externes et sa résilience.

L’autohypnose, c’est un état de “vagabondage”. Cela peut être être une autohypnose très créative qui demande un fort travail interne. Et cela peut aussi être une autohypnose de récupération (de régénération).

Et c’est en cela que l’autohypnose peut être très utile quand on est face à des limitations et à un risque d’épuisement. Plusieurs ouvrages nous invitent à cette découverte et cette pratique. Des petits exercices, très accessibles, permettent à notre corps et notre psyché de :

  • de se ressourcer
  • de faire face tant que cela nous est utile de le faire
  • de faire l’expérience de nos richesses internes

Alors après, c’est comme tout. Certains préféreront apprendre à les pratiquer après qu’on les leur aura transmis. D’autres dévoreront ces petits bouquins et se lanceront en solo dans l’aventure.

Dans d’autres articles, je me propose d’en parler davantage de façon à vous donner envie d’aller plus loin !